10 mai 2009

La quinzaine du commerce équitable a débuté

La quinzaine du commerce équitable a aussi débuté le 9 mai 2009 à La Réunion.
Des sociétés, des collectivités et des associations (notamment Réunion Équitable) ont décidé faire connaitre les produits au label "Max Haavelar".
Ils sont partis du constat que le consommateur réunionnais ne connaissait pas encore le concept, comme de nombreux micro-trottoirs l'ont démontré, et que l'action devait prendre de l'importance.
L'organisation de dégustations en différents points de l'île sera l'occasion de vulgariser le Commerce Équitable durant toute la quinzaine.
Les rayons des magasins de La Réunion ne sont pas encore bien remplis de produits labellisés mais leur offre s'élargit progressivement.
Bernard Vaumousse, président de l’association Réunion Équitable, pense que 2010 verra le terrain prendre la dimension du label qui ne concerne plus que le secteur de l'alimentation à La Réunion, car textile et objets d'artisanat y sont déjà présents.
Il a apprécié l'engagement de la Ville de Saint-Paul dont la Députée-Maire a expédié un message aux directeurs des hôtels et restaurants de la commune pour leur indiquer cet engagement dans la démarche des "Territoires en faveur du commerce équitable" en faisant partie des 16 collectivités pilotes du projet.
Bernard Vaumousse attend prochainement d'autres réactions positives de communes et de collectivités et pense qu'il faudrait créer un label spécifique Océan Indien afin que les producteurs malgaches, africains du sud et même indiens y trouvent les mêmes avantages que les producteurs d'Amérique du Sud traditionnels.
Il y a encore du travail à faire avant que la prise de conscience ne soit réelle, les premiers commentaires se focalisent sur le coût plus élevé des produits.
Ces prix plus élevés permettraient de reverser entre 20 % et 30 % du prix de vente aux producteurs, alors que dans le système du commerce traditionnel, ce ne seraient qu'environ 10 %.
La seule question qui subsiste, l'intérêt n'étant plus à démontrer, est que, en cette période de récession économique, le consommateur est-il disposé à dépenser plus pour défendre ces valeurs ?
Tout le programme de la quinzaine du Commerce Équitable à La Réunion sur le site de Réunion Équitable.

08 mai 2009

Le pétrel de Barau et les Baleines à bosse : les précautions se prennent !

Pétrel de Barau et Baleine à bosse sont deux éléments fragiles de la faune de l'île de La Réunion.
La Ville de Saint-Paul et la Séor (Société d'Etudes Ornithologiques de la Réunion) viennent de signer une charte visant à réduire l’impact de l’éclairage public sur l’environnement.
C'est une mesure destinée à lutter contre les échouages de pétrels de Barau, des oiseaux endémiques de l'île de La Réunion souvent victimes des éclairages artificiels lorsque les jeunes prennent leur envol en avril-mai de chaque année.
Cette charte concerne donc la réduction de l’éclairage de certains équipements publics, ainsi que la prise en compte des préconisations de la Seor lors de la réalisation de travaux d’aménagement (éviter la diffusion de lumière vers le ciel - inutile ! - , utiliser des éclairages moins attractifs, ajuster le volume et l’intensité lumineuse en fonction des besoins).
Concrètement, les éclairages de mise en valeur de sites ou de monuments seront restreints, ou utilisés uniquement en début de soirée.
C'est le cas de l’axe mixte de Cambaie, l’un des sites publics des plus gourmands en électricité, qui n’est actuellement pas éclairé en continu toute la nuit.
Emboîtant le pas à la commune voisine (Le Port), Saint-Paul va également étudier la restriction de l’éclairage des sites sportifs consommateurs d'énergie (terrain de foot,...) en concertation avec les clubs qui les utilisent.
"On ne va pas passer à une extinction totale des feux sur toute la commune du jour au lendemain, mais cette charte est un pas en avant vers la protection du patrimoine naturel", indique Delphine Polladou, responsable de la direction de l’environnement à la mairie de Saint-Paul.
Du coup en plus du respect de l'environnement, la réduction de la consommation d'énergie sera au rendez-vous !
Avec l'arrivée de l'hiver austral, ce sont aussi les baleines à bosse qui seront de retour autour de l'île de La Réunion.
Les professionnels de la mer planchent sur des règles de conduite car l'attrait de ce spectacle magnifique entraine des comportements préjudiciables pour les baleines.
La saison 2008, a été particulièrement intéressante en fréquentation de baleines à bosse : le Groupe Local d’Observation des cétacés (Globice) en a dénombré près de 400, soit deux à trois fois plus qu’en 2007.
Mais le nombre de curieux a lui aussi explosé !
Nageurs et embarcations se sont retrouvés plus d'une fois en danger dans leur volonté de profiter au plus près et n'importe comment du spectacle.
L’année dernière la Préfecture a failli réglementer voire interdire l'observation des baleines de près devant ces comportements à risque.
Une charte des règles d’approche, au stade de document de travail, est en cours d'élaboration par les professionnels pour réduire les risques à venir.
Surtout que des professionnels ont commencé à inscrire l'observation des baleines dans des séjours touristiques scientifiques.
Ce sont donc une quarantaine de professionnels de la mer et des airs (ULM, clubs de plongées, jet-ski, pêche au gros…) qui réfléchissent à la question.
Globice constate que les règles proposées diffèrent peu de la charte éditée par l'association il y a quelques années,... et c'est tant mieux !
Plaisanciers et institutionnels pourraient rejoindre ce groupe de travail pour le rôle que chaque catégorie peut tenir.
Les règles d’approche mises en place par Globice seront complétées de consignes pour les mises à l’eau et l’interdiction de toucher les cétacés.
En effet, un contact peut faciliter la transmission de virus.
En bateau : il faut réduire sa vitesse (3 à 4 nœuds), analyser direction, nombre d'individus, présence de baleineaux ou pas, approcher par l’arrière et rester à distance (100 m).
Ne rien faire qui puisse séparer les groupes de baleines, encore moins les mères de leurs baleineaux.
Veiller à ce qu’il n’y a pas plus de trois embarcations autour des baleines (chiffre porté à cinq en concertation avec les professionnels).
S’en éloigner doucement au moins jusqu’à 300 m.
En l'air : il faut rester à 300 m d’altitude au minimum et approcher silencieusement.
Dans l’eau : ne pas approcher à moins de 30 m et surtout éviter tout contact.

05 mai 2009

Stop Pub et e-couponing

Nous avons les Nuits des Publivores ces 7 et 8 mai 2009, mais mon billet ne les concerne pas,... mais pas du tout !
Je juge les pubs télé ou ciné moins intrusives que la publicité papier, qui elle de plus est très néfaste pour l'environnement.
Je vous avais déjà entretenu il y a quelques temps de ce que m'inspirait ces multiples prospectus déposés dans nos boîtes aux lettres, et en particulier la distribution de l'annuaire papier de La Poste.
Force est de reconnaitre que l'on assiste à une recrudescence de ce mode de communication.
Un ami me disait récemment que les distributeurs faisaient fi du logo "No-Pub" qu'il avait collé sur sa boîte aux lettres, qui soit dit en passant est recommandé par les collectivités en charge du traitement des déchets.
Si vous ne voulez pas transformer votre boîte aux lettres... en panneau publicitaire, voici une initiative pour imprimer son étiquette "Stop-Pub" au format normalisé des support plastiques sans être agressif envers le distributeur qui lui ne fait que son travail.
Et puis, pour faire bénéficier les consommateurs de réductions, point la peine de distribuer "n" bons de réduction dont ils n'utiliseront peut-être même pas un seul.
Des solutions existent avec le e-couponing qui se déploie déjà à La Réunion, mais il est encore boudé par les annonceurs.
Le e-couponing permet au consommateur de choisir son coupon de réduction, de l'imprimer (et encore bientôt il le chargera sur son téléphone portable) à partir d'internet ou d'une borne dans la galerie marchande.
Voici un site assez abouti de Métropole et en voici un de La Réunion qui n'attend plus que des annonceurs pour se développer à La Réunion.
Avec le e-couponing, les graphistes peuvent s'exprimer de la même manière, mais les forêts seront décimées moins vite, le papier glacé imprimé en quadrichromie - non recyclable - sera moins volumineux.
Certes les imprimeurs sont des employeurs !
Mais si les annonceurs consacrent le même budget publicitaire à d'autres supports (télé, c'est encore permis chez nous, ciné, radio, à la limite dans la presse quotidienne ou périodique, mais aussi les portails Internet), d'un point de vue macro-économique on devrait s'y retrouver.
Récemment nous avons observé aussi des actions, revendiquées par "Les casseurs de pub péi" (non identifiés), pour intervenir sur les panneaux 4x3 qui polluent visuellement les bords de nos routes (entrée nord de Saint-Leu, sortie Saint-Paul vers le Sud,...).

"L'environnement
Refuser la pub dans votre boîte aux lettres c'est :
- économiser une moyenne de 40 kg de papier par an; 40 kg de prospectus, c'est 40 kg de papier pour lesquels il faut, selon le procédé : - 20 à 40 kg de bois, - 200 à 600 litres d'eau, - 120 à 240 Kwh d'électricité, - encre avec des métaux lourds, - des adjuvants et colorants.
L'économique

Soit un coût minimum de 62 euros hors distribution, facturé directement aux consommateurs lors de leurs achats.
Une fois la pub "consommée" ou "non-consommée", il faut ajouter le coût du traitement : collecte, transformation ou incinération (environ 4 euros par foyer), assumé par les particuliers au travers des différents impôts et taxes. En conclusion, pour une ville de 60 000 habitants, le courrier non adressé représente 1 200 tonnes par an et une dépense de 120 000 euros par an en frais de collecte et traitement). Enfin, cerise sur le gâteau, le refus de pub c'est ne plus chercher son courrier dans un monceau de prospectus."
Source www.univers-nature.com

02 mai 2009

Mais qui veut quoi alors ?

Au niveau national on a vu les 8 principaux syndicats tous sur la même ligne lors du défilé du 1er mai.
A La Réunion on y est allé en ordre dispersé, chacun étant plus fort que le voisin, c'est connu, ... et on a dilué le peu de présence, ... "fé pitié" a dit kréol !
Mais c'est à n'y plus rien comprendre, le 29 avril les représentants des intersyndicales se plaignent de ne pouvoir se faire entendre lors de l'ouverture des Etats Généraux pour l'Outre-Mer à La Réunion et deux jours après, la rue est à eux pour le crier de toute leur force ... et ils ne sont pas là !
FO et CGC qui auraient boycotté pour marquer leur sortie du COSPAR, les autres qui ....
Je pensais qu'avec le climat social explosif de ces dernières semaines les rues seraient noires de monde et il n'en a rien été !
Le plus vilain défilé de 1er mai jamais vu, moins de 50 personnes à l'heure du rendez-vous au Jardin de l'État, pour une foule n'atteignant pas 1.000 personnes à la fin à Saint-Denis et dans les 600 à Saint-Pierre ! (1.200.000 personnes auraient défilé en Métropole dont 130.000 à Paris).
Alors je pose quelques questions :
Où étaient les mécontents des CAF-CGSS, ceux des conflits sociaux dans les banques, ceux qui croient au militantisme pour faire avancer les choses ?
Où étaient ceux qui se plaignent du gaspillage de l'argent public au détriment d'une utilisation pour la relance de l'économie réunionnaise ?
Est-ce que la cueillette du goyavier se voulait un symbole plus fort que muguet et défilé ?
... Ben alors que voulons-nous ? Tout irait-il très bien à La Réunion ?
Dans ce cas il faut le dire aussi ... lors du défilé du 1er mai !