03 octobre 2009

Ce n'est jamais la faute des gestionnaires,... c'est la crise ! Ben voyons !

Graphique affichant une courbe descendantePlus de 4 semaines d'arrêt à l'usine sucrière de Bois-Rouge suite à un incendie qui a ravagé le local électrique de la centrale EDF qui n'a plus fourni de vapeur à l'usine sucrière, je vous en parlais après l'incident en prévoyant les pires conséquences.
Celle-ci n'a pu recommencer à accepter les livraisons de cannes que le 29 septembre après réparation et des premiers tests de puissance non concluants.
Les gestes de solidarité des producteurs de l'ouest pour accueillir la production de leurs confrères de l'est n'ont pas été suffisants pour que les dégâts ne se chiffrent pas en sommes astronomiques.
Le zéro défaut ne peut exister, mais le fonctionnement en mode dégradé doit être prévu, ... sinon c'est de la mauvaise gestion !
Je ne reviendrais pas sur les raisons de la durée de remise en service pour laquelle tout a été dit : lavage à l'eau de composants électroniques avec séchage délicat (et pour cause !), mais pour moi le taureau n'a pas été pris par les cornes !
Soit, du temps du regroupement des usines, la capacité minimum de 450.000 tonnes/an a été imposée pour qu'elles soient rentables,... et il n'en reste que plus que 2 !
Tout en respectant cette règle il y aurait de la place pour 1 ou 2 autres usines en réduisant proportionnellement le taux d'indisponibilité en cas d'arrêt de l'une d'entre elles, car actuellement si Bois Rouge tombe en panne il ne reste plus que go... Gol (pardon, "aller au ...").
Avec une campagne sucrière vitale pour tout un pan de l'agriculture et donc de l'économie réunionnaise les méfaits on vite été estimés et les pouvoirs publics mobilisés avec des ébauches de solutions.
Mais j'ai le sentiment que la capacité d'anticipation de nos gestionnaires de haut niveau, comme je l'ai déjà dit au sujet des produits pétroliers, fait que pour beaucoup de secteurs économiques on vit sur le fil du rasoir à La Réunion.
Au niveau des décisions administratives ce n'est pas mieux, avec un sujet qui mobilise une filière touristique, celui des guides accompagnateurs du volcan.
Respectueux de l'arrêté d'interdiction, il sont du mal à expliquer à leurs clients l'interdiction d’accès au sommet du volcan qui est bafouée en permanence par les visiteurs non accompagnés.
En tant que professionnels responsables ils demandent, avec une manifestation au sommet pour se faire entendre, de permettre l'accès à une zone "sans danger", hors phase éruptive bien sûr !
Autre exemple, une commune qui observe que son réseau d'eau potable a seulement un rendement de 54 %, et que donc les 46 % de fuites sont payés par les abonnés.
Ces mauvaises gestions risquent de contribuer fortement à une aggravation des effets de la crise sur qui il ne faut pas tout rejeter par facile fatalité, mais au contraire avec laquelle il faudra obligatoirement composer.
On constate déjà que la baisse d'activité a une conséquence immédiate sur les recettes des collectivités qui en 2009 perdront des sommes importantes qui leur parvenaient par le biais de l'Octroi de mer, des droits de mutations et du FRDE (fonds régional développement économique).
Cela ne fait qu'accentuer les incertitudes sur l’après 2014 moment prévu pour une révision de l'Octroi de mer, sans compter les obligations qui seraient liées à l'entrée de La Réunion dans l'espace Shengen (TVA,...).
Quand on sait que le secteur public est le poumon de l'économie réunionnaise, que les transferts de compétences n'ont pas été accompagnés des moyens pour les assumer, il y a intérêt à accroitre la performance et à rechercher des solutions de compensations.

20 septembre 2009

Journées Européennes du Patrimoine à Saint-Denis

Ces journées européennes du patrimoine m'ont permis de passer en m'attardant cette fois devant ce patrimoine créole du centre ville de Saint-Denis, qui m'impressionnera toujours autant
La prochaine fois je ferais l'effort d'aller visiter d'autres lieux tout aussi intéressants comme Château-Morange et tant d'autres, ou encore d'aller en découvrir dans d'autres communes de l'île.
Pour revenir à ce centre ville de Saint-Denis ce fut un plaisir de déambuler dans l'axe avenue de la Victoire - rue de Paris réservé aux piétons et aussi dans les alentours (quoique les embouteillages en semaine dans le secteur ont çà de bon qu'ils permettent d'admirer les cases créoles).
J'ai un peu innové cette fois-ci en cherchant "les ruelles", restaurées à l'ancienne ou avec une touche de modernisme (comme celle qui fait le tour de la cathédrale), ou encore en travaux.
Je vous laisse apprécier les temps forts sur le diaporama ci-dessous, mais vous me connaissez,... je ne peux m'empêcher de réagir sur quelques points, perfectibles ou non d'ailleurs !
Tout d'abord, à part devant les podiums musicaux avec leurs ségas ou leurs maloyas, on ne peut pas dire qu'il y avait foule !
Ensuite quelques anachronismes dans les restaurations par des organismes officiels qui plus est, et c'est bien dommage (je ne sais ce que vous en pensez, mais des lampes inox design high-tech sur des façades en bois XIXème, ...).
Ensuite quelques propriétaires ayant perdu le gout de l'esthétique avec les échangeurs de climatiseurs dénaturant façades et balcons, ainsi que les paraboles ou antennes de télévision sur des toits en zinc !!!
Quel dommage que la vue soit souvent gâchée par tous ces réseaux électriques et téléphoniques.
Je me suis mis à rêver d'un enfouissement de tous les réseaux aériens que les collectivités imposeraient (du travail pour les entreprises de VRD et une bonne action en faveur du développement durable - dont le village se tenait d'ailleurs Place Mahé de Labourdonnais).
Et comme toujours une cerise sur le gâteau : la centrale de réservation Réunion Tourisme hébergée dans une magnifique maison créole ... fermée un week-end et qui plus est celui des journées européennes du patrimoine !
Bonne visite ! ;)

Diaporama découverte du patrimoine créole du centre de Saint-Denis


12 septembre 2009

Faut-il des experts ou des voyants extralucides ?

Sans poursuivre l'idée d'ouvrir un cabinet de voyance (quoique ...) je ne suis pas le seul à avoir un petit peu annoncé avant l'ouverture de la route des Tamarins ce qui allait se passer.
Déjà au niveau du déport des complications routières à l'ouverture de la route des Tamarins, je vous en reparle parce que hier matin vendredi devant participer à une réunion à 8h30 à Saint-Denis (oui je sais, ce n'est pas très finaud de placer une réunion à une heure de pointe, mes amis organisateurs m'ont entendu leur expliquer pourquoi), je suis entré dans l'embouteillage au km 7,900 de l'entrée ouest !
Et j'ai lu dans la presse que tout l'ouest était confronté à ces désagréments tous les matins (vive le télétravail !).
Sinon, encore une couche de covoiturage alors, toujours inexistant alors que l'on a maintenant des applications de covoiturage sur mobile pour le faciliter (après en avoir eu sur le minitel, l'audiotel, internet) ... et il y a fort à parier que toute future technologie qui touchera le grand public aura sa version covoiturage !
En passant, une application internet de covoiturage qui j'apprécie avec la possibilité de visualiser le détail des longs trajets pour envisager du covoiturage "partiel".
Cerise sur le gâteau : incendie il y a presque 2 semaines à la centrale électrique de Bois Rouge qui ne peut plus fournir de vapeur à l'usine sucrière : arrêt de l'usine sucrière de l'est, plus que celle du Gol qui reste en fonctionnement et qui doit se montrer solidaire à une heure où elle tourne à plein régime aussi et doit demander aux planteurs de sa zone de freiner un peu la coupe !
Sans connaitre tous les détails, il semblerait que les réparations en cours, (dont les nettoyages à l'eau et séchage de composants électroniques touchés par la fumée !!!) prendraient énormément de temps et donc on retarde la date de redémarrage initialement annoncée "d'environ deux demaines" !
Le bilan comparatif avec la solution qui aurait consisté à remplacer en urgence pour redémarrer au plus vite a-t-il été bien analysé ?
Usine sucrière et centrale thermique seraient bien assurées, alors là je ne comprends plus rien à rien !
Là encore, à l'instar du stockage pétrolier inadapté dont j'avais déjà parlé, me vient comme çà une petite idée : de plus de 60 usines on est passé à 2 monstres uniquement.
Est-ce qu'une répartition plus judicieuse (pas aussi nombreuse qu'avant, faut rester performant quand même) ne permettrait pas de supporter plus facilement une défaillance, tout en jouant un plus grand rôle de proximité ?
A l'heure du développement durable, de la recherche des réductions de déplacement je vous laisser deviner ma réponse !
Autre souvenir : le premier train à La Réunion avait justement été construit pour acheminer le sucre vers le port.
Tram-Train en projet de Saint-Benoit à Saint-Joseph,... pour des passagers, c'est bien !
Mais intercaler aux heures creuses des convois de marchandises, serait-ce mieux ?

27 août 2009

Mais qui veut la peau de l'économie à La Réunion ?

Cochon stylisé avec un masque sur le groin et caducée au dessus de La RéunionC'est à croire que la situation économique de La Réunion fait des envieux !
Ben oui, sinon comment expliquer que tout soit mis en œuvre pour la détruire ?
Il n'y a pas de journal papier ou radio-télévisé qui ne nous joue actuellement un remake style "Chikungunia II le retour !". (pitié pas de film concurrent avec les trois cas identifiés).
Bien sûr c'est repris en chœur au niveau national grâce aux "envoyés spéciaux" ... qui résident ici.
Plusieurs dizaines de milliers de cas d'atteinte du virus H1N1,... alors qu'on ne fait pas subir de test aux malades pour confirmer, c'est pas du sensationnel mais çà y ressemble - et comme çà fait bien vendre...
Comment les médecins font-ils pour différencier ces cas de ceux de la grippe saisonnière ? (et c'est un des leurs qui vient de le dire).
Et comme on est au fin fond de l'océan indien on nous envoie en petit nombre des masques même pas homologués CE, et on n'aurait pas assez de ce remède miracle que serait le Tamiflu (prescrit comme çà sans analyse bio comme déjà dit ci-dessus).
C'est vrai que la situation économique de La Réunion est reluisante, alors continuez à vendre vos messages... à ceux qui ne pourront bientôt plus se les payer !
Et demain on nous remet une bonne grosse gifle médiatique puisque Ministre de la Santé (avec ou sans tongs roses ?) et Secrétaire d'état à l'Outre-mer se pointent (avec un avion de journalistes, c'est garanti) pour se rendre compte sur place !

04 août 2009

Flore et Halle 2009 : une réussite bien fleurie !

Billet d'accès à Flore et Halle 2009Autant l'édition précédente de Flore et Halle avait été perturbée par la difficulté qu'avaient rencontrée les visiteurs potentiels du nord et de l'est pour cause de route du littoral fermée, autant le cru 2009 qui s'est terminé le 2 août était accessible et avait réuni tous les éléments de la réussite.
J'ai vite oublié les difficultés de stationnement, qui laissaient présager de l'affluence, pour être charmé dès l'entrée dans l'enceinte de la Halle des Manifestations du Port par les présentations et sculptures d'arbustes du plus bel effet.
Alain Séraphine qui présentait l'exposition peu avant son ouverture sur une chaine de radio tenait à peu près ces propos : "Dans le climat de morosité actuel les fleurs feront retrouver pour un instant la sérénité aux visiteurs".
Dans les halls, comme tous les visiteurs je pense j'ai trouvé qu'il avait bien raison.
J'en ai pris "plein les mirettes", moi qui n'ai vraiment pas la main verte mais qui aime les belles fleurs et plantes, j'avais envie de les choisir toutes !
Orchidées, anthuriums, cactus, bonsaïs,... En pot, à l'air libre, en présentations,...
Le mode de culture très écologique sur mur végétal de sphaignes du Chili attirait beaucoup les curieux éberlués par les nombreuses possibilités offertes (personnellement j'ai regretté le prix somme toute assez élevé du support pour réaliser une surface intéressante).
Les produits dérivés artisanaux étaient aussi présents, les gâteaux de fruits pays s'envolaient comme des petits pains :)
... pardonnez moi de ne pas vous les présenter en photos, pris par la dégustation j'ai oublié de prendre des clichés
Après j'avais l'estomac rempli et les bras chargés par les emplettes :(

Des expositions comme celle-ci j'en redemande !

Le diaporama de la visite

29 juillet 2009

La synthèse des Etats Généraux de l'Outre-Mer : "un espoir pour La Réunion" !

Logo des Etats Généraux de l'Outre-MerLe préfet en charge de la démarche, Paul Girot de Langlade, a déclaré "C'est un espoir pour La Réunion" lors de la présentation de la synthèse des travaux des ateliers des États Généraux de l'Outre-Mer à la Réunion ce matin 29 juillet 2009 à la préfecture de Saint-Denis.
Au travers de 50 réunions en ateliers et 36 publiques depuis l'ouverture, les 8 ateliers ont dégagé 5 priorités :
  • répondre à l'urgence sociale,
  • mettre l'homme au coeur du projet (cohésion sociale),
  • mettre le projet au coeur du territoire (cohésion spatiale),
  • placer la Réunion au coeur de l'Océan indien (cohésion régionale),
  • conserver la Réunion au coeur de la République (cohésion politique).
Après un constat des forces et faiblesses de l'île, dix projets phares ont été évoqués :
  1. lancer un "plan Marshall" pour les logements sociaux et relancer le BTP
  2. développer les services à la personne
  3. créer une "univer-cité" de tous les savoirs pour lutter notamment contre l'analphabétisme
  4. réaliser la Maison des Civilisations et de l'Unité Réunionnaise
  5. lancer une gestion globale de l'eau
  6. assurer la sécurité alimentaire
  7. parvenir à l'autonomie énergétique
  8. créer une compagnie maritime régionale
  9. développer le numérique
  10. mettre en place un "pilotage organisé", notamment par un renforcement des compétences de la Région.
D'autres projets ont été évoqués :
  • fusion du Conseil Régional et du Conseil Général,
  • redécoupage des communes dans un souci de proximité,
  • renforcement de la transparence dans la gestion et dans l'information,
  • renforcement de la coopération régionale et de l'insertion dans la zone sud de l'océan indien,...
Je ne sais ce que vous ne pensez, mais personnellement certains objectifs me semblent difficiles à atteindre, d'autres un peu déplacés dans le contexte actuel.
J'adore, vous vous en seriez douté, le projet phare n° 9 !
Rendez-vous en octobre 2009 pour connaitre les modalités de mise en œuvre !

25 juillet 2009

Quelle énergie est la mieux placée pour être l'énergie de demain ?

Caricature de voiture avec bouche nourrie par un tuyau où s'écoulent des plantesLes internautes abonnés au hub énergie de Viadéo ont sans doute lu l'excellente synthèse de Ariel DAHAN - Avocat au Barreau de Paris publiée le 16 juillet 2009 ou bien auront découvert son article sur le thème :
"Quelle énergie est la mieux placée pour être l'énergie de demain ? "
Pour les autres, il m'a semblé intéressant d'en extraire le plus significatif après le rappel que bien que le Pétrole soit une source d'énergie fiable, les quantités s'amenuisant et le prix étant soumis à une très forte spéculation, ce n'est donc pas une énergie d'avenir.
Il évoque dans l'ordre suivant les usages et conséquences juridiques des énergies disponibles (ndlr : pour les transports car il ne parle pas de l'éolien, du solaire, des courants marins,...).
  • Les hydrocarbures issus des filières de biomasse
  • Les piles à combustible à Éthanol
  • L'hydrogène
  • Les batteries Lithium-Ion
Les hydrocarbures issus des filières de biomasse
Pas mal d'avantages et potentiellement illimitée (limitée en niveau de production mais pas en quantité totale) mais un principal inconvénient non résolu depuis la 2ème génération : la concurrence immédiate avec les cultures alimentaires et donc le risque de générer une pénurie de produits alimentaires (vu à La Réunion en ce qui concerne la canne à sucre).
Il faut donc soit attendre la 3ème génération de biomasse (déchets des cultures alimentaires) soit la 4ème génération de biomasse (les algues).
Au niveau juridique les bio-diesel et autres hydrocarbures issus de la biomasse relèvent en Europe de la TIC (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et la TIGC (son équivalent pour le Gaz Naturel).

Les piles à combustible (PAC) à Éthanol
C'est une technologie ancienne qui se modernise, initialement inventée pour permettre aux satellites d'avoir une grande autonomie.
Elle offre l'avantage très particulier de ne pas se décharger tant qu'elle n'est pas mise en marche puis d'avoir un taux de décharge très linéaire.
Son principal inconvénient tient au fait qu'il faut soit les recharger en fin de cycle, soit les remplacer et les recycler.

L'Hydrogène
C'est une source d'énergie renouvelable et d'un très bon rendement basée sur deux principes très différents : l'hydrogène liquide et l'hydrogène gazeux.
Hydrogène Liquide (très basse température et très forte pression), utilisé notamment dans les moteurs de fusées, nécessite des conditions draconiennes d'utilisation, ce qui fait que cette technologie ne peut pas être appliquée en masse.
Les risques en cas d'accident sont très élevés.
Hydrogène Gazeux (température ambiante, réservoirs sous pression), est développé notamment par General Motors, BMW et KIA Motors.
Il s'agit d'utiliser l'Hydrogène combiné à l'Oxygène de l'air, comme carburant d'une pile à combustible.
Par rapport à la PAC à éthanol davantage de puissance développée et source illimitée d'approvisionnement.
Fiscalement, le gaz hydrogène a un avantage indéniable : il n'est pas soumis à la TIC, seulement à la TVA sur les prestations de vente d'hydrogène comprimé.

Les batteries Lithium-Ion
Cette technologie est développée notamment par Renault et ceux qui font le pari technologique que l'automobile de demain sera réservée aux petits déplacements urbains ou inter-urbains.
Elle suppose un parc de batteries de grande capacité de charge, de recharge rapide, et des réseaux électriques de recharge rapide.
Le Lithium n'est encore disponible que dans quelques rares points du globe, dont le Tibet (on comprend mieux la réaction de la Chine) et le Chili et toute la capacité de lithium du monde ne permettrait pas de motoriser l'ensemble du parc automobile.
Ce ne sera qu'une technologie intermédiaire avec de plus l'autonomie des batteries qui reste limitée, d'où leur usage en couplage avec un moteur thermique (technologie dite "hybride").

Et après son exposé Ariel DAHAN nous interpelle en posant la question :
"Et vous, quelle technologie vous paraît la plus prometteuse ?"
Participer et voir le résultat du sondage

24 juillet 2009

J'ai eu envie de revenir sur la route du littoral

Embouteillage sur la route du littoralJe dois être un peu têtu, ou un peur dur de la comprenette, ... ou un peu des deux !
Je vous avais parlé de la gestion surprenante de la route du littoral, de ses drames, et je vous ressors même un bout de billet posté le 3 janvier 2008 :
"Cela fait plus de 18 mois que les réunionnais subissent une circulation perturbée sur la route du littoral, mais les travaux sont les bons, cela sera sécurisé ... avant la prochaine route. OK ! Hier il a plu : route basculée ! Je n'y comprends plus rien, puisqu'elle était réouverte sur ses 4 voies, je croyais qu'elle était sécurisée (je suis balot, hein ?)".
Un seul truc est sûr, je suis toujours aussi balot.
Depuis hier la route du littoral est basculée côté mer car il a plu la nuit de mercredi à jeudi, mais attention ... c'est mieux sécurisé qu'avant (rappelez vous : 83 millions d'euros) !!!
Il faut tout de même basculer côté mer, là où 2 semaines plus tôt il y avait forte houle, heureusement que les éléments sont cléments, imaginez s'ils nous avaient combiné les deux effets !!!
Pour ceux qui ne voient pas ce qu'est le basculement l'ex DDE a très bien expliqué le truc.
Oui, mais c'est pire qu'avant car dès qu'il n'y a plus qu'une voie pour aller vers Saint-Denis (milieu de matinée) c'est l'embouteillage non seulement de la 4 voies qui y mène mais de la ville de La Possession toute entière.
A ce sujet, une petite parenthèse pour saluer les automobilistes au sens civique très développé qui trichent à qui mieux mieux (ils sortent pour emprunter la bretelle d'entrée immédiatement après et gagner, oh ! ... au moins 5 places à vue de nez !) en faisant fi des règles de circulation - mais que fait la police ? :)
Et serais-je le premier à écrire pourquoi c'est pire qu'avant, après avoir prévenu quand même de ce point négatif ?
C'est un méfait de la route des Tamarins, l'ancien RN1 "régulait" à sa façon le flux vers Saint-Denis, et comme rien n'a été fait à l'entrée du chef-lieu ...
Bon ce n'est pas tout ! Obligé d'emprunter hier la route du littoral, en commençant par son accès difficile, j'ai roulé côté mer pour aller vers Saint-Denis, donc le long du muret de séparation.
Là il y a un caniveau recouvert par des grilles de fonte pour évacuer les eaux pluviales, oui mais ... beaucoup de grilles sont cassées, laissant des trous très dangereux.
Cône signalisation routière orange et blanc réflechissantOn ne pouvait pas laisser çà comme çà ... alors on a mis des cônes avertisseurs de dangers (dont beaucoup sont renversés par le flot de véhicules circulant).
A force de regarder les 83 millions d'euros en l'air on n'a pas vu que l'on laissait rouler dans des conditions dangereuses à terre !
Peut-être qu'il est difficile de trouver quelques milliers d'euros pour remplacer les grilles cassées.
Peut-être que c'est pas au gestionnaire actuel de le faire parce qu'on lui a transféré la compétence d'une route en mauvais état.
Mais peut-être que cela va causer aussi mort d'homme dans un accident !!!
Et quand l'on observe les courbes de l'évolution du trafic sur la route du littoral et surtout la tendance à l'augmentation, il y a de quoi se poser des questions ... jusqu'à l'entrée en service de la prochaine route !!!

19 juillet 2009

"Sam" suffit d'y penser, ou "Sam" dérange quand même

Mascotte Sam portant sur son dos un buveur endormiL'initiative nationale de la prévention routière pour réduire l'alcool au volant, illustrée par la mascotte "Sam", à tête ronde et blanche, qui vient à la rencontre de la population, a été relayée à La Réunion.
"Sam" se baladera pour sensibiliser les pique-niqueurs sur les plages de l'Ouest du 27 juin jusqu'au 16 août 2009 (oui, mais après ?).
Ils pourront se faire prendre en photo avec lui - au niveau national cela leur permet de recevoir un auto-collant à leur effigie et le télécharger sur un site internet dédié ou sur le réseau social Facebook.
Tous les médias locaux papier ou en ligne reprennent la campagne, la couvrent de louanges même pour certains, avec l'observation des accueils favorables, la compréhension du public,... !
[mode moquerie]
C'est connu que personne ne boit à La Réunion avant de prendre la route !
Les week-end bleus ne servent à rien depuis quelques années ! (le nombre de constats dressé relève de l'imagination de quelques aigris, c'est connu aussi !
[/mode moquerie]

Hier encore en empruntant la route des Plaines en milieu d'après-midi j'ai observé un huluberlu visiblement aviné ou "en-rhum-é" qui coupait les virages sans réduire sa vitesse,... charge à ceux qui venaient en face de l'éviter !
Il aurait pu faire aussi un beau sourire de soulard au radar de La Confiance si celui-ci flashait les contrevenants de face.
"Sam" suffira pas du tout pour me convaincre !

14 juillet 2009

Commentaires et élucubrations sur la situation de l'emploi à La Réunion

Vue du dessus de la ville du Port depuis les hauteurs de La PossessionSelon L'INSEE Réunion près de la moitié des emplois se répartissent dans 3 communes de l'île !
Saint-Denis, Le Port et Saint-Pierre regroupent 48 % de l’emploi de l’île or ces 3 communes n'hébergent pas la moitié de la population.
Tous ces chiffres sont explicités dans la récente étude de l'INSEE dans laquelle on peut lire que 30 % de plus que les actifs occupés habitent dans une autre ville.
Ce taux culminerait même à 100 % pour Le Port !
Cette même ville enregistrerait un taux de chômage supérieur à 40 %.
Ces trois communes qui attirent de nombreux travailleurs habitant à l’extérieur sont entourées de communes plus ou moins résidentielles.
A La Possession qui se situe entre Le Port et Saint-Denis, les résidents actifs en situation d'emploi, sont 70% à travailler ailleurs.
Dans le Nord-Est, Sainte-Marie, Saint-Suzanne et Bras-Panon détiennent un taux de "migration alternante" très élevé aussi : 61 à 66 % des actifs ayant un emploi qui y résident travaillent à l’extérieur de ces communes.
Aux Avirons, ce sont 60% qui travaillent ailleurs.
A l'inverse, Salazie et Cilaos, fortement enclavées dans les Hauts, présentent les plus faibles taux de migration alternante (respectivement 21,2 % et 16,3 %).
Même constat pour les communes du Sud telles que Saint-Joseph, Saint-Philippe ou Sainte-Rose : moins d’un tiers des actifs occupés travaillent en dehors de la commune.
L’isolement géographique au fond d'un cirque ou un accès par des routes étroites et sinueuses rendent difficiles les déplacements domicile-travail vers un autre territoire.
Il est certain que de bonnes conditions de déplacement permettent d'aller occuper un emploi ailleurs.
Le Port est la commune la plus plate de l'île et pourtant elle connait un très fort taux de chômage. Cherchez l'erreur !
J'ai déjà écrit que l'on devrait proposer des emplois de proximité pour observer un développement harmonieux, où l'on observerait moins de déplacements, où l'on disposerait de zones agréables à vivre (avec commerces et services de proximité, activités tertiaires créatrices d'emplois, plate-formes de services pour télétravailleurs,...).
Autant de règles d'aménagement qui ne sont pas encore suffisamment respectées et d'autres non encore entrées dans les mœurs.
Et pourtant toutes les réflexions que le Développement Durable en parlent (tarte à la crème ?)
L’INSEE Réunion rapporte aussi que l’île se caractérise par une importante migration de sa jeunesse vers la Métropole.
Heureusement ! On ne saurait préférer que ces jeunes viennent allonger la liste des chômeurs plutôt que de tenter d'aller travailler ailleurs.
Encore une lapalissade : proposons leur des emplois payés honorablement... et ils resteront !

13 juillet 2009

Le Jardin de l'État en excellent état à Saint-Denis

Allée centrale ensoleillée du Jardin de l'État avec montagne en arrière planIl aura fallu trois ans de travaux, mais le Jardin de l’État a fait peau neuve sous l'impulsion du Conseil Général, de l'État et de l'Europe.
N'en déplaise aux détracteurs, je n'entrerais pas dans le débat du coût ou de la durée de cette opération.
Avec son lot important de rénovations, c'est une belle réussite et j'encourage ceux qui ne l'auraient pas encore fait à venir découvrir ses bassins, son allée centrale remodelée et ses 200 nouveaux arbres, sans compter la grande partie du patrimoine végétal qui a pu être conservée.
Bien sûr je m'y suis rendu le 12 juillet, lendemain de l'inauguration à succès, un dimanche avec une foule encore importante, mais à n'en pas douter toutes ces personnes reviendront profiter de cet endroit à des moments plus paisibles.
C'était le cadre de nombreuses manifestations occupant tout le Jardin, avec des animations musicales, le bal "la poussière", le marché forain avec des fruits et légumes issus de l'agriculture raisonnée, les étals des producteurs de miel "péi", de confitures et autres confiseries, d'huiles essentielles, de jus de fruits frais...
Pendant plusieurs mois encore les visiteurs pourront apprécier un concept de maison de développement durable, avec son aération naturelle, ses protections solaires, sa production d'énergie photovoltaïque et l'éclairage à base de LED adapté, le recyclage des eaux grises de la douche ou du lavabo vers la chasse d'eau,...
Au milieu de tous ces effets temporaires associés à l'inauguration, le visiteur pouvait déjà imaginer le site dans sa vitesse de croisière.
Les enfants n'ont pas été oubliés qui disposent d'un parc de jeux d'eau qui même ce jour en hiver était très fréquenté.
Pour tous il y a des aires de repos avec bancs et kiosques, soit à l'ombre, soit au soleil, au gré de chacun, avec des points de restauration.
Le Muséum d'histoire naturelle ne sera que mieux mis en valeur pour inciter les curieux à venir apprécier ses collections permanentes et ses expositions temporaires.
Et des visites instructives du Jardin sont prévues, j'en ai eu un avant-goût avec un guide passionné, véritable puits de science, qui donne rendez-vous tous les jours pour faire découvrir des trésors cachés, ... et ceux qui sont devant le nez mais qui méritent explications.
Les aventures de Pierre Poivre pour ramener ses épices et les efforts de Joseph Hubert pour les développer ne présentent aucun secret pour lui, les moindres recoins du parc non plus d'ailleurs.
Quand c'est bien il faut le dire aussi ! lol
Le diaporama de la visite :

Extrait vidéo de "Cafrine do miel"

Petit aperçu du bal "la poussière"

Danse folklorique malgache

12 juillet 2009

François Fillon est venu et ...

Carte de l'ile de La Réunion surplombant l'EuropeLa visite du Premier Ministre François Fillon dans notre département les 9 et 10 juillet était attendue de longue date.
Et bien cela a permis de préparer ce que l'on a voulu montrer, mais était-ce bien adapté ?
A Saint-Pierre, on a tout nettoyé et même repeint la mairie,...au point de demander à l'association de consommateurs "Roulepanou" de libérer le local mis à sa disposition habituellement, fallait pas déranger !
Rien de bien méchant me direz-vous, mais attendez la suite.
Lors des bains de foule de notre Premier Ministre que j'ai pu voir sur nos écrans, je n'en ai pas cru mes yeux un court instant.
A Saint-Denis des "sympathisants" brandissant des pancartes "Vive Nassimah", à Saint-Pierre des autres arborant des tee-shirts bleus à l'inscription blanche "Bienvenue François Fillon".
Et notre présidente du Conseil Général d'en rajouter, en précisant que la veille au soir elle avait reçu un appel téléphonique lui demandant de mobiliser ses troupes !
J'ai eu l'impression de rajeunir de pas mal d'années, lorsque je vivais des visites de présidents étrangers dans un pays africain (Ah oui, nous sommes au sud de l'Afrique !).
En attendant, tout ce bruit n'a pas porté bien loin, puisque la presse nationale n'a pratiquement rien dit, ou a tout compris : l’envoyé spécial d'Europe 1 a qualifié le discours de Fillon de “séance de calinothérapie”.
Car le bilan de cette visite tranquille ne se solde que par 2 annonces concrètes en deux jours :
  • une prime bagasse de 13 euros pour la filière canne-sucre dont 10 pour les planteurs,
  • 8 millions d’euros pour un centre de recherches public-privé sur les énergies marines dans le cadre du programme Gerri.
Mais avec une cerise sur le gâteau, l'assurance de demander à la Commission Européenne d'étudier l'entrée de l'île de La Réunion dans l'espace Schengen !!!
Et tout le monde de se réjouir de ne plus avoir à présenter sa carte d'identité en débarquant demain en Métropole !
Ok, mais les conséquences inévitables ne sont pas longues à trouver :
  • La Réunion porte d'entrée en Europe (Humm !),
  • Libre circulation des biens aussi ! (TVA, octroi de mer, ouh la la , pas facile).
Et un dernier truc passé quasi inaperçu, et pourtant... : le projet de tester les prototypes de voitures électriques Renault dans l’île qui a été présenté au Premier Ministre.

11 juillet 2009

Bilan économique 2008 de La Réunion le moins bon depuis 1996, que sera celui de 2009 ?

Tableau de Monopoly sur fond de carte de la RéunionL'INSEE a publié le 1er juillet 2009 le bilan économique 2008 de La Réunion :
Avec un PIB en hausse de 3,1% alors que l'on observait 4,4% en 2007, c'est le moins bon résultat depuis 1996.
Selon l'INSEE : "Plusieurs phénomènes sont venus contrarier la croissance : le ralentissement de l’investissement, le fléchissement de la consommation des ménages, l’inflation, l’augmentation du chômage et le déficit commercial."
Non seulement je partage cette analyse irréfutable qui conforte mes sentiments et observations, mais je me demande quelle allure aura le bilan de 2009 ?
Il n'y a pas de jour où des défaillances d'entreprises ne sont constatées, et encore il me semble qu'un sentiment de pudeur, voire de honte, empêche de relayer fortement ces informations.
La conjoncture est difficile, certes, mais est-ce que les meilleures décisions sont prises pour y faire face ?
Je vous parlais lors des vœux de début d'année d'une stratégie d'entreprise qui m'interpellait, et même il y a plus longtemps pour déjà la qualifier cette stratégie.
Mes vœux n'ont pas été exhaussés et c'est dommage pour le personnel et les partenaires du Groupe Caillé qui a fait la une cette semaine.
18 millions pour éviter le dépôt de bilan grâce à la conciliation avec 5 banques.
L'accélération des acquisitions et la crise ont mis à mal sa trésorerie de toute évidence.
Est-ce une simple victime de la conjoncture ou d’une stratégie de développement insuffisamment maîtrisée ?
De plus, les prochains mois ne lui réservent à mon avis rien de bon je ne vois pas comment sans autre soutien (qui alors serait abusif ?) le groupe Caillé pourra s'en sortir.
Les rumeurs d'une restructuration par pans d'activité me semblent plus appropriées, mais attention aux pots cassés.
Ne croyez pas que ceci ne s'adresse qu'à ce groupe, c'est aussi valable pour tous les autres opérateurs économiques de la place.
Et si en lieu et place du président du Medef local c'était la petite entreprise du coin de la ZAC qui avait demandé une conciliation ?
Et bien cela aurait fait 20, et non 19 dépôts de bilans le même jour.
Cela me fait repenser à la capacité de réaction et/ou d'anticipation de ces dirigeants et je vous laisse songer pour cela à l'expérience d'un ami, véritable "coach" d'entreprise, qui vient de jeter l'éponge et de reprendre une activité de formation plus généraliste car il n'avait pas d'écoute de la part de nos dirigeants du secteur privé et que lui aussi il lui faut manger !

03 juillet 2009

Tu seras Citoyen, Mon Fils !

Bonnet Phrygien surmontant un point d'interrogationSi cela ne pouvait prendre qu'une génération pour que l'on devienne citoyen à La Réunion, ce serait déjà bien !
Les pouvoirs publics centraux ou locaux y œuvrent avec leurs moyens, mais ...
Les constats sont encore édifiants.
Pour les États Généraux de l'Outre-Mer une mobilisation générale était demandée, après le travail en atelier, le grand public pouvait venir s'exprimer.
Avec tous ceux qui malheureusement sont inoccupés et qui auraient des choses à dire on pouvait s'attendre à une forte mobilisation.
Voila un exemple : salle quasiment vide à Saint-Benoît au cinéma Cristal le 22 juin à la réunion des États généraux pour l'atelier sur l’égalité des chances, la promotion de la diversité et l'insertion des jeunes (mais peut-être qu'il n'y a pas d'inégalité, ni besoin d'insérer les jeunes à La Réunion !).
Seulement 13 personnes dans la salle : 8 personnes malentendantes, 1 interprète, (les seules personnes à avoir débattu), puis 2 jeunes Bénédictins et 2 “indépendantistes”. C’est tout !
Et toutes les réunions publiques des États Généraux ont ressemblé à celle-là !
Au niveau du chef-lieu, pour lutter contre les incivilités dans les transports en commun, il doit y en avoir, la CINOR, qui détaient la compétence transports, lance avec son délégataire Citalis une campagne sur le thème "Respèk nout' bus", avec site internet à l'appui.
Au niveau des objectifs visés, ce ne sont pas moins que réduire la fraude dans les bus de 50%, les actes d'incivilité envers chauffeurs et passagers (céder sa place assise aux personnes âgées,...).
La campagne multimédia est complétée par de l'affichage à l'arrière des bus, une chanson créée pour l'occasion, l'énoncé des 10 règles RNB et un Quizz permettant de remporter des lots.

28 juin 2009

Zéro CO2 tout autour de la Méditerranée

Le projet "Zéro CO2" m'a fortement interpellé par les objectifs qu'il s'est fixé :
Faire le tour de la Méditerranée à bord d’un voilier dont le moteur auxiliaire, indispensable à toutes les manœuvres de port, sera sans rejet direct de gaz carbonique.
Ce sera un projet expérimental et d'études scientifiques sur un bateau à hydrogène et aux énergies renouvelables.
Je remercie Martin Varsavsky de l'avoir annoncé sur son blog, ce qui m'a donné l'envie de partager avec vous cette lumineuse idée scientifique.
A l'heure de GERRI, il me semble important de suivre le prochain périple de ce voilier car La Réunion gagnera du temps sur un sujet à l'ordre du jour, et sur lequel l'expérimentation aura avancé par ailleurs.
Ce sont quatre partenaires(*) complémentaires, du monde de la recherche et de l’industrie qui veulent atteindre l'objectif de tester ce bateau pour promouvoir un littoral économe et respectueux de l’environnement.
Le planning et les étapes du projet :
- De mars à décembre 2009 construction du bateau, implantation du laboratoire embarqué, préparation du périple autour de la Méditerranée.
- Du 5 au 13 décembre 2009, présentation au salon nautique de Paris du voilier Zéro CO2.
- De janvier à février 2010, mise à l’eau et essais du voilier sur le lac du Bourget en Savoie avec le soutien du Département de la Savoie et de l’INES (Institut National de l’Energie Solaire).
- De mars à décembre 2010, essais en mer et périple autour de la Méditerranée du voilier
Zéro CO2. Recueil et analyse de données environnementales et conférences dans différents ports de la Méditerranée.

A SUIVRE DE PRÈS !!!

Télécharger le communiqué de presse

(*) les 4 partenaires :
  • RM, un chantier nautique de référence dans l’industrie de la plaisance,
  • le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), organisme de recherche technologique,
  • l’Université Joseph Fourier - Grenoble 1 (UJF),
  • Floralis, société de valorisation de la recherche et de transfert de technologie de l’Université Joseph Fourier.

23 juin 2009

Quand on aime on a un coup de cœur !


Je vous avais déjà fait comprendre que c'était quelque chose de bien pour moi et que de nombreuses personnes commençaient à promouvoir le commerce équitable et solidaire à La Réunion.
Il y en a un parmi eux qui a osé sortir des sentiers battus sur lesquels il circulait très bien et où nous nous sommes rencontrés, pour aller tenter une aventure équitable et solidaire en septembre 2008.
Il le fait de plus avec succès et je lui souhaite une encore plus belle réussite dans cette voie.
Dominique Oudin est comme il se définit lui-même "Fondateur heureux de YEBO, 1ère cie de la RUN en Commerce équitable et solidaire", j'ajoute qu'il s'occupe à La Réunion et en Métropole de Trade Point South Africa Durban, membre de la Fédération Mondiale des Trade Point (WTPF) créée par l’ONU pour encourager les échanges commerciaux entre pays en développement et pays riches.
Il m'a de plus sensibilisé aujourd'hui à une action qui me semble digne d'intérêt et que j'ai eu envie de vous faire partager.
C'est l'association réunionnaise TERLA, la société civile en action !
Elle se définit comme : "une association qui a pour but :
- de réunir des personnes de la Société Civile ayant décidé de s’impliquer dans la vie de la cité et des citoyens

- de faire connaître leurs points de vues et prises de position par tous les moyens le permettant : site internet, émissions télévisuelles, radiophoniques, presse écrite

- d’organiser des réunions d’information et des débats
".

Les oubliés de la Route des Tamarins

Soyons clairs dès le début : loin de moi l'idée de critiquer cette route des Tamarins qui apporte beaucoup à La Réunion, surtout en direction de l'ouest et du sud.
Je laisse cela aux éternels mécontents, même si je ne suis pas un fervent défenseur du déplacement routier individuel.
On vous a déjà parlé sur les autres médias des ouvriers blessés encore invalides oubliés lors des réceptions officielles (respect et hommage aux deux disparus).
Mais je n'ai pas encore entendu parlé de ceux dont je vais vous parler.
Je les ai attendus en vain lors du long reportage télévisé d'hier soir annonçant l'ouverture officielle de ce jour.
Eux, ce sont les Réunionnais qui ont bénéficié pendant ces années de travaux de formation et de transfert de technologie, du moins je l'espère car on nous l'avait promis.
Aucun Grondin, Hoareau, Payet,... ne nous a parlé hier de ce qu'ils avaient fait sur ce chantier, ni des responsabilités qu'ils y ont exercées.
Je cite le JIR de ce jour (coquille des 85% y compris) : "Le chantier a permis la création de 1500 emplois directs (15% de postes d’encadrement, 85 d’ouvriers spécialisés), dont 674 ont été pourvus à des Réunionnais."
674 sur 1500 c'est faible ! Et combien dans les 15% de cadres ?
Soit, il fallait une maîtrise d'œuvre et un encadrement expérimentés pour des travaux inédits sur l'île, donc venant d'ailleurs (on avait bien fait venir des Piémontais pour le tunnel du chemin de fer à la fin du XIX siècle - Sudel Fuma a comparé ce jour les 2 chantiers).
Mais cette merveilleuse expérience servirait bien à ceux qui resteront ici pour tout ce qu'ils auront à faire, encore une fois je l'espère.
Parmi eux devraient figurer les hommes capables de nous étudier et de réaliser localement maintenant des ouvrages surement moins importants, mais oh combien utiles !
Ces radiers submersibles (Chaudron, Sainte-Suzanne, Ouaki,...) qui gagneraient à être remplacés par des ouvrages d'art sans commune mesure avec celui de Grande Ravine, on aimerait tant qu'ils les réalisent !
Ces déviations que tout le monde attend un peu partout !
Entreprises extérieures, svp, ne les emportez pas tous dans vos bagages de fin de chantier !

Toutefois revenons sur cette belle réalisation en photos et en vidéo - empruntées à mon ami Alan le Rédac de la Petite Gazette ;)
Et pour ceux qui ne connaitraient pas encore la Route des Tamarins :)

21 juin 2009

De l'énergie sortira-t-elle de la baie de Saint-Paul ?

Un courantomètre a été immergé le 5 juin 2009 dans la baie de Saint-Paul en vue d'effectuer des tests et d'envisager une éventuelle production d'énergie basée sur la force du courant marin.
Il a été immergé à une profondeur de 40 mètres au large du Cap La Houssaye.
L’ARER (Agence Régionale de l'Energie Réunion), l’ARVAM (Agence pour la Recherche et la VAlorisation Marines), l’ARDA (Association Réunionnaise pour le Développement de l'Aquaculture), la commune de Saint-Paul, trois investisseurs privés réunionnais et un australien sont associés dans cette opération.
Cette première opération est prévue pour durer trois mois afin d'effectuer des mesures sous différentes conditions saisonnières et en tirer des conclusions fiables.
Elle prévoit l’immersion de deux autres appareils de mesure de la vitesse du courant, dont l’un sera à proximité des cages de la ferme d'aquaculture de l'ARDA.
Les données enregistrées de direction et de vitesse seront relevées en se rendant sur place et en connectant un ordinateur portable aux courantomètres (n'aurait-il pas été possible de télé-relever les informations ?).
Ce sujet est encore trop nouveau, les retours d'expériences d'études similaires, en Bretagne par exemple, ne sont pas encore connu.
Il faudrait, pour qu'une production d'énergie soit envisagée, au moins constater que le courant soit d'une vitesse soutenue et qu'il soit assez régulier.
"Il faut 3,4 noeuds, mais de façon régulière" explique Laurent Gautret, Directeur Technique de l’ARER.
Si les résultats sont positifs, des recherches approfondies en partenariat avec des industriels du secteur seraient lancées, avec un horizon de production d'énergie à 5 ans.
Si ces résultats font que l'opération ne s'engage pas dans la voie de la production d'énergie, les mesures auront au moins permis de bien connaitre les courants marins dans la baie de Saint-Paul.
L’adjoint municipal écologique, Jean Eperldinger, rappelle que la ville de Saint-Paul "s’inscrit dans cette recherche d’un maximum d’autonomie énergétique en produisant propre avec le soleil, le vent et l’eau".
Nous avions déjà parlé des initiatives louables en développement durable de la ville de Saint-Paul.
On ne peut que se féliciter en tout cas de ces initiatives propres en effet, sans dégradation apparente de l'environnement et qui tendent à limiter les importations d'énergies fossiles sur l'île de La Réunion.

20 juin 2009

Les pêcheurs du Sud doivent remonter !

Les pêcheurs du Sud orientés vers Le Port pour accomplir des formalités accomplies jusqu'à aujourd'hui à Saint-Pierre.
Ce centre ferme ces portes et les voila obligés de faire le déplacement.
"Avec la Route des Tamarins ce sera chose facile" se sont-ils vus obtenir comme réponse à leur opposition !
Sauf que :
- tous les pêcheurs ne disposent pas de véhicule,
- obligatoirement ce seront des frais et délais supplémentaires pour eux,
Le député-maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton a pris justement à mon sens le parti de défendre cette corporation.
Juste encore un truc, l'administration électronique n'est-elle pas destinée à faciliter la vie du citoyen ?
A lui faire économiser des frais de formalité ?
Son apport au Développement Durable est-il négligeable ?
Si le coût de ce centre de Saint-Pierre devenait insupportable, sa fermeture ne pouvait-elle pas être associée à un service en ligne pour le remplacer ?
Avec des mesures d'accompagnement adaptées, pour ne pas demander aux pêcheurs d'être en plus de leur art des virtuoses de la souris et du clavier !

“La propreté, c’est l’affaire de tous”

“La propreté, c’est l’affaire de tous” : c'est sous ce slogan que la ville de Saint-Denis a lancé une campagne de deux semaines pour sensibiliser et impliquer la population dans l'amélioration de la salubrité.
Je profite de ce slogan-évidence pour en "remettre un couche" à l'échelle de l'île de La Réunion, et non seulement sa plus grande agglomération car je ne relève pas d'amélioration sur ce point primordial d'un comportement citoyen.
Pour revenir à cette campagne, qui coutera dans les 40.000 euros, elle fait suite à un mois d’actions coup de poing visant à faire disparaitre de la ville des principales déchetteries sauvages et à récolter les déchets aux seuls endroits prévus.
Elle s'accompagne de la distribution auprès de toute la population d'un questionnaire pour recenser les nuisances observées avec identification si possible des lieux précis.
La participation tient une part importante, puisqu'il est demandé de proposer des solutions pour éradiquer les cas rencontrés.
Un concours inter-quartier retiendra le meilleur projet début septembre 2009 pour la propreté de la ville et le lauréat se verra offrir un chèque de 800 euros pour la réalisation de son idée.

La route des Tamarins sera ouverte au public mardi 23 juin 2009

Ce que tout le monde pense sur la route des Tamarins mais n'ose pas le dire !

Des OUI

C'est une belle réalisation, les détracteurs sont obligés de l'admettre.
Ne plus perdre temps et argent dans les embouteillages de l'Ouest, pas un opposant j'espère !
Le Tampon - Saint-Denis sans quitter une route à 4 voies, tout le monde en a rêvé.

... des NON

Des embouteillages plus conséquents que ceux actuels sont à prévoir aux heures de pointe entrée ouest de St-Denis.
Les points de "régulation" que constituaient les bouchons de Saint-Leu, Saint-Gilles, Boucan-Canot auront disparus, tout le monde ira s'engouffrer sans retenue à l'entrée du chef-lieu.
Mais qu'ont fait les concepteurs et autres programmistes ?
Une solution complète (résolution de l'entonnoir de la rivière Saint-Denis,...) était certes difficile à mettre en œuvre tant elle implique d'acteurs, ... qu'il ne fallait pas s'en passer !
Des bolides de Formule 1 avec baptêmes à la clé, personnellement je trouve l'idée plus que saugrenue.
Les inclure dans une action de sécurité routière comme c'est le cas pour l'inauguration aurait été une idée intéressante pour leur apport incontestable au niveau de la recherche.
Mais c'est pour moi très mal venu dans le contexte réunionnais puisqu'il n'existe pas de route autorisée à plus de 110 km/h et des "pousseurs" enfreignant la loi hebdomadairement en déjouant les forces de l'ordre.

Illustrations : Région Réunion

04 juin 2009

HOME le film de Yann Arthus-Bertrand

Comment ne pas relayer fortement ce message-évènement ?
"HOME" le film sur l'écologie de Yann Arthus-Bertrand et de son association GoodPlanet, veut sensibiliser sur la protection de la planète.
Le film sortira en salle, gratuitement sur Internet (annoncé sur Youtube) et sur les écrans télé le 5 juin 2009, Journée Mondiale de l'Environnement (et le 6 juin sur les écrans de télé réunionnais).
Il est l'œuvre du partenariat de trois monuments dans leurs secteurs respectifs : Yann Arthus-Bertrand, Luc Besson et le groupe PPR (Pinault, Printemps, la Redoute) pour son soutien.
"HOME" est une ode à la planète et à son fragile équilibre retracé en un tour du monde dans plus de 50 pays vus du ciel.
Yann Arthus-Bertrand effectue pour nous un voyage inédit autour de la planète, pour la contempler et la comprendre.
La beauté du film "HOME" dépasse le simple documentaire engagé.
Chaque plan est surprenant de réalisme et nous montre la planète sous des angles inhabituels.
Chaque image fait prendre conscience de ce que nous sommes en train de détruire et ce que nous pouvons encore préserver.
"Vu du ciel, on a besoin de moins d'explications. La perception que l'on a est plus immédiate, intuitive, émotionnelle" nous dit l'auteur.
"HOME" a pour mission première de nous faire nous engager pour agir.
Soulignons que la réalité dévoilée au grand public ne plait pas forcément aux responsables, ainsi Yann Arthus-Bertrand et son équipe en auraient souffert lors du tournage en étant accusés d'escroquerie par une agence de voyages en Argentine.
Durant les 50 dernières années nous avons été plus néfastes avec la planète Terre que ce qu'elle peut en supporter, ses ressources en eau, forestières et en énergies fossiles s'épuisent.
Le film sera distribué dans 87 pays minimum, traduit en 14 langues.
Il a nécessité 217 jours de tournage sur plus de 18 mois pour produire plus de 500 heures de rushes sur 733 cassettes enregistrées dans 54 pays et 120 lieux de tournage.
Je vous livre quelques commentaires relevés sur de nombreux blogs sur le sujet :
"L'humanité se trouve désormais devant un choix brutal. Évoluer ou mourir."
"Ce n'est pas juste un film, c'est une merveille pour que les gens prennent conscience de la réalité des choses. REGARDEZ, ECOUTEZ, et AGISSEZ."
Ben oui, il nous faut agir, surtout à l'échelle de La Réunion,... nous ne le répéterons jamais assez.

Voir la bande annonce du film HOME
Visiter le site dédié au film HOME

10 mai 2009

La quinzaine du commerce équitable a débuté

La quinzaine du commerce équitable a aussi débuté le 9 mai 2009 à La Réunion.
Des sociétés, des collectivités et des associations (notamment Réunion Équitable) ont décidé faire connaitre les produits au label "Max Haavelar".
Ils sont partis du constat que le consommateur réunionnais ne connaissait pas encore le concept, comme de nombreux micro-trottoirs l'ont démontré, et que l'action devait prendre de l'importance.
L'organisation de dégustations en différents points de l'île sera l'occasion de vulgariser le Commerce Équitable durant toute la quinzaine.
Les rayons des magasins de La Réunion ne sont pas encore bien remplis de produits labellisés mais leur offre s'élargit progressivement.
Bernard Vaumousse, président de l’association Réunion Équitable, pense que 2010 verra le terrain prendre la dimension du label qui ne concerne plus que le secteur de l'alimentation à La Réunion, car textile et objets d'artisanat y sont déjà présents.
Il a apprécié l'engagement de la Ville de Saint-Paul dont la Députée-Maire a expédié un message aux directeurs des hôtels et restaurants de la commune pour leur indiquer cet engagement dans la démarche des "Territoires en faveur du commerce équitable" en faisant partie des 16 collectivités pilotes du projet.
Bernard Vaumousse attend prochainement d'autres réactions positives de communes et de collectivités et pense qu'il faudrait créer un label spécifique Océan Indien afin que les producteurs malgaches, africains du sud et même indiens y trouvent les mêmes avantages que les producteurs d'Amérique du Sud traditionnels.
Il y a encore du travail à faire avant que la prise de conscience ne soit réelle, les premiers commentaires se focalisent sur le coût plus élevé des produits.
Ces prix plus élevés permettraient de reverser entre 20 % et 30 % du prix de vente aux producteurs, alors que dans le système du commerce traditionnel, ce ne seraient qu'environ 10 %.
La seule question qui subsiste, l'intérêt n'étant plus à démontrer, est que, en cette période de récession économique, le consommateur est-il disposé à dépenser plus pour défendre ces valeurs ?
Tout le programme de la quinzaine du Commerce Équitable à La Réunion sur le site de Réunion Équitable.

08 mai 2009

Le pétrel de Barau et les Baleines à bosse : les précautions se prennent !

Pétrel de Barau et Baleine à bosse sont deux éléments fragiles de la faune de l'île de La Réunion.
La Ville de Saint-Paul et la Séor (Société d'Etudes Ornithologiques de la Réunion) viennent de signer une charte visant à réduire l’impact de l’éclairage public sur l’environnement.
C'est une mesure destinée à lutter contre les échouages de pétrels de Barau, des oiseaux endémiques de l'île de La Réunion souvent victimes des éclairages artificiels lorsque les jeunes prennent leur envol en avril-mai de chaque année.
Cette charte concerne donc la réduction de l’éclairage de certains équipements publics, ainsi que la prise en compte des préconisations de la Seor lors de la réalisation de travaux d’aménagement (éviter la diffusion de lumière vers le ciel - inutile ! - , utiliser des éclairages moins attractifs, ajuster le volume et l’intensité lumineuse en fonction des besoins).
Concrètement, les éclairages de mise en valeur de sites ou de monuments seront restreints, ou utilisés uniquement en début de soirée.
C'est le cas de l’axe mixte de Cambaie, l’un des sites publics des plus gourmands en électricité, qui n’est actuellement pas éclairé en continu toute la nuit.
Emboîtant le pas à la commune voisine (Le Port), Saint-Paul va également étudier la restriction de l’éclairage des sites sportifs consommateurs d'énergie (terrain de foot,...) en concertation avec les clubs qui les utilisent.
"On ne va pas passer à une extinction totale des feux sur toute la commune du jour au lendemain, mais cette charte est un pas en avant vers la protection du patrimoine naturel", indique Delphine Polladou, responsable de la direction de l’environnement à la mairie de Saint-Paul.
Du coup en plus du respect de l'environnement, la réduction de la consommation d'énergie sera au rendez-vous !
Avec l'arrivée de l'hiver austral, ce sont aussi les baleines à bosse qui seront de retour autour de l'île de La Réunion.
Les professionnels de la mer planchent sur des règles de conduite car l'attrait de ce spectacle magnifique entraine des comportements préjudiciables pour les baleines.
La saison 2008, a été particulièrement intéressante en fréquentation de baleines à bosse : le Groupe Local d’Observation des cétacés (Globice) en a dénombré près de 400, soit deux à trois fois plus qu’en 2007.
Mais le nombre de curieux a lui aussi explosé !
Nageurs et embarcations se sont retrouvés plus d'une fois en danger dans leur volonté de profiter au plus près et n'importe comment du spectacle.
L’année dernière la Préfecture a failli réglementer voire interdire l'observation des baleines de près devant ces comportements à risque.
Une charte des règles d’approche, au stade de document de travail, est en cours d'élaboration par les professionnels pour réduire les risques à venir.
Surtout que des professionnels ont commencé à inscrire l'observation des baleines dans des séjours touristiques scientifiques.
Ce sont donc une quarantaine de professionnels de la mer et des airs (ULM, clubs de plongées, jet-ski, pêche au gros…) qui réfléchissent à la question.
Globice constate que les règles proposées diffèrent peu de la charte éditée par l'association il y a quelques années,... et c'est tant mieux !
Plaisanciers et institutionnels pourraient rejoindre ce groupe de travail pour le rôle que chaque catégorie peut tenir.
Les règles d’approche mises en place par Globice seront complétées de consignes pour les mises à l’eau et l’interdiction de toucher les cétacés.
En effet, un contact peut faciliter la transmission de virus.
En bateau : il faut réduire sa vitesse (3 à 4 nœuds), analyser direction, nombre d'individus, présence de baleineaux ou pas, approcher par l’arrière et rester à distance (100 m).
Ne rien faire qui puisse séparer les groupes de baleines, encore moins les mères de leurs baleineaux.
Veiller à ce qu’il n’y a pas plus de trois embarcations autour des baleines (chiffre porté à cinq en concertation avec les professionnels).
S’en éloigner doucement au moins jusqu’à 300 m.
En l'air : il faut rester à 300 m d’altitude au minimum et approcher silencieusement.
Dans l’eau : ne pas approcher à moins de 30 m et surtout éviter tout contact.

05 mai 2009

Stop Pub et e-couponing

Nous avons les Nuits des Publivores ces 7 et 8 mai 2009, mais mon billet ne les concerne pas,... mais pas du tout !
Je juge les pubs télé ou ciné moins intrusives que la publicité papier, qui elle de plus est très néfaste pour l'environnement.
Je vous avais déjà entretenu il y a quelques temps de ce que m'inspirait ces multiples prospectus déposés dans nos boîtes aux lettres, et en particulier la distribution de l'annuaire papier de La Poste.
Force est de reconnaitre que l'on assiste à une recrudescence de ce mode de communication.
Un ami me disait récemment que les distributeurs faisaient fi du logo "No-Pub" qu'il avait collé sur sa boîte aux lettres, qui soit dit en passant est recommandé par les collectivités en charge du traitement des déchets.
Si vous ne voulez pas transformer votre boîte aux lettres... en panneau publicitaire, voici une initiative pour imprimer son étiquette "Stop-Pub" au format normalisé des support plastiques sans être agressif envers le distributeur qui lui ne fait que son travail.
Et puis, pour faire bénéficier les consommateurs de réductions, point la peine de distribuer "n" bons de réduction dont ils n'utiliseront peut-être même pas un seul.
Des solutions existent avec le e-couponing qui se déploie déjà à La Réunion, mais il est encore boudé par les annonceurs.
Le e-couponing permet au consommateur de choisir son coupon de réduction, de l'imprimer (et encore bientôt il le chargera sur son téléphone portable) à partir d'internet ou d'une borne dans la galerie marchande.
Voici un site assez abouti de Métropole et en voici un de La Réunion qui n'attend plus que des annonceurs pour se développer à La Réunion.
Avec le e-couponing, les graphistes peuvent s'exprimer de la même manière, mais les forêts seront décimées moins vite, le papier glacé imprimé en quadrichromie - non recyclable - sera moins volumineux.
Certes les imprimeurs sont des employeurs !
Mais si les annonceurs consacrent le même budget publicitaire à d'autres supports (télé, c'est encore permis chez nous, ciné, radio, à la limite dans la presse quotidienne ou périodique, mais aussi les portails Internet), d'un point de vue macro-économique on devrait s'y retrouver.
Récemment nous avons observé aussi des actions, revendiquées par "Les casseurs de pub péi" (non identifiés), pour intervenir sur les panneaux 4x3 qui polluent visuellement les bords de nos routes (entrée nord de Saint-Leu, sortie Saint-Paul vers le Sud,...).

"L'environnement
Refuser la pub dans votre boîte aux lettres c'est :
- économiser une moyenne de 40 kg de papier par an; 40 kg de prospectus, c'est 40 kg de papier pour lesquels il faut, selon le procédé : - 20 à 40 kg de bois, - 200 à 600 litres d'eau, - 120 à 240 Kwh d'électricité, - encre avec des métaux lourds, - des adjuvants et colorants.
L'économique

Soit un coût minimum de 62 euros hors distribution, facturé directement aux consommateurs lors de leurs achats.
Une fois la pub "consommée" ou "non-consommée", il faut ajouter le coût du traitement : collecte, transformation ou incinération (environ 4 euros par foyer), assumé par les particuliers au travers des différents impôts et taxes. En conclusion, pour une ville de 60 000 habitants, le courrier non adressé représente 1 200 tonnes par an et une dépense de 120 000 euros par an en frais de collecte et traitement). Enfin, cerise sur le gâteau, le refus de pub c'est ne plus chercher son courrier dans un monceau de prospectus."
Source www.univers-nature.com

02 mai 2009

Mais qui veut quoi alors ?

Au niveau national on a vu les 8 principaux syndicats tous sur la même ligne lors du défilé du 1er mai.
A La Réunion on y est allé en ordre dispersé, chacun étant plus fort que le voisin, c'est connu, ... et on a dilué le peu de présence, ... "fé pitié" a dit kréol !
Mais c'est à n'y plus rien comprendre, le 29 avril les représentants des intersyndicales se plaignent de ne pouvoir se faire entendre lors de l'ouverture des Etats Généraux pour l'Outre-Mer à La Réunion et deux jours après, la rue est à eux pour le crier de toute leur force ... et ils ne sont pas là !
FO et CGC qui auraient boycotté pour marquer leur sortie du COSPAR, les autres qui ....
Je pensais qu'avec le climat social explosif de ces dernières semaines les rues seraient noires de monde et il n'en a rien été !
Le plus vilain défilé de 1er mai jamais vu, moins de 50 personnes à l'heure du rendez-vous au Jardin de l'État, pour une foule n'atteignant pas 1.000 personnes à la fin à Saint-Denis et dans les 600 à Saint-Pierre ! (1.200.000 personnes auraient défilé en Métropole dont 130.000 à Paris).
Alors je pose quelques questions :
Où étaient les mécontents des CAF-CGSS, ceux des conflits sociaux dans les banques, ceux qui croient au militantisme pour faire avancer les choses ?
Où étaient ceux qui se plaignent du gaspillage de l'argent public au détriment d'une utilisation pour la relance de l'économie réunionnaise ?
Est-ce que la cueillette du goyavier se voulait un symbole plus fort que muguet et défilé ?
... Ben alors que voulons-nous ? Tout irait-il très bien à La Réunion ?
Dans ce cas il faut le dire aussi ... lors du défilé du 1er mai !

30 avril 2009

Où se tient l'Atelier Zéro des États Généraux pour l'Outre-Mer ?


Je ne vois pas apparaitre un atelier qui aurait du être traité sous forme de préalable aux 8 autres : celui de la citoyenneté !
Je pouvais encore y croire puisque programme, présidents et rapporteurs des ateliers étaient susceptibles de changer jusqu'au dernier moment.
Seulement voila, on y est, l'ouverture officielle a eue lieu hier le 29 avril 2009, ... qui n'a pas apporté plus de précisions pour les détails du déroulement de ces États Généraux pour l'Outre-Mer.
Donc toujours nos 8 ateliers tels que nous les connaissions déjà.
Sans citoyenneté n'essayons même pas de voir l'avenir plus loin que le bout de notre nez pour que La Réunion sorte vite et bien de la crise et s'épanouisse économiquement.
C'est le nombre d'incivilités grandissantes qui m'effraie un peu quand même : le non respect de tous les codes par piétons, cyclistes, automobilistes, cylomoteurs et motos, la prolifération des déchets abandonnés, jusqu'aux carcasses de voitures qui se comptent à la pelle (brulées çà donne un genre et surtout çà retarde l'identification), ces chiens qui aboient à toute heure au mépris des voisins,...
Et que penser du mimétisme du "happy slapping" ? (on voit même que les séries policières ont leurs émules, heureusement que force est rendue à la loi dans chaque épisode !)
Ou encore mieux : un surveillant dans un collège expédié à l'hôpital par les coups ... des élèves !
Que penser aussi des abords des écoles non prévus pour accueillir autant de 4x4 aux heures d'entrée et de sortie des écoles, obligés de stationner comme ils peuvent les pauvres !
Le découpage scolaire n'est-il pas fait pour se rendre à priori à l'école la plus proche ?
Certes il y a quelques dérogations justifiées (je suis contre la suppression de la carte scolaire et pour le renforcement du maintien sur son secteur sans raison fortement valable), mais ils n'ont plus de souliers pour marcher les écoliers. C'était sympa "de mon temps" de retrouver les copains sur le chemin et de continuer à pied vers l'école ou d'en partir, parler de tout et de rien !
Toutes ces incivilités donnent lieu à de nombreuses querelles de voisinage, d'altercations, ... il suffit de lire la presse quotidienne qui se délecte à étendre cette rubrique.
Il faut ensuite assumer les conséquences de ces actes lorsque la loi est saisie : tout ceci ne conduit souvent qu'à de simples rappels à la loi alors que certains geste relèvent du correctionnel, voire du pénal.
Il y en a tellement à traiter que ...