05 janvier 2015

On referme 2014 alors que ça pourrait faire mal en 2015 si...


Pourquoi l'année 2014 a-t-elle été pleine et vide à fois ?

Pleine de satisfactions personnelles au travers de rencontres avec des personnes avec lesquelles il m'a été très agréable de deviser et de travailler.
Pleine aussi par la confirmation qu'un volet prometteur de l'économie de La Réunion, le numérique, est animé par de jeunes pousses très très innovantes (il y en a aussi dans d'autres secteurs : agroalimentaire, environnement,...).

Vide, avec un goût amer qui reste dans la bouche, quand on a la certitude que l'on aurait pu faire beaucoup mieux, que les choses ne sont pas allé plus vite que ce magnifique endormi qui nous dépasse.
Vide en grande partie par la faute, preuves à l'appui, de collectivités amenées à notifier des retards importants dans l'exécution de marchés attribués  voire les annuler, par une gestion approximative de projets innovants ou générateurs d'emplois, d'économies,...!

Un excellent ami me répète à l'envi qu'il ne faut pas travailler avec le public !
Suis-je pour le moins têtu pour ne pas l'écouter ou bien suis-je encore utopiste ?
Surement qu'il y a du vrai dans les deux hypothèses :

  • D'abord je trouve que c'est satisfaisant de travailler à l'amélioration des services au public.
  • Ensuite sur un territoire encore si peu générateur de richesse que La Réunion, il faut bien avouer que l'économie est tirée par les décisions d'investissements du secteur public.
  • Et enfin l'entêtement dont je fais preuve n'a d'égal que ma volonté de faire avancer les choses, et ce depuis plusieurs décennies que j'accompagne l'arrivée du numérique dans le secteur public.

Rien n'a changé du côté des festivités de fin d'année, cela rappelle trop le pain et les jeux déjà évoqués, j'espère me tromper !

Pourquoi cela pourrait-il faire mal en 2015 ?

Et bien parce que rien, vraiment rien ne laisse apparaître de signes avant-coureurs d'une quelconque amélioration ou de changement de rythme, des filières entières (BTP,..) voient leur avenir de la façon la plus sombre possible.

On nous rabâche déjà les oreilles avec ces deux élections locales qui empêcheraient de faire les choses dans les règles de l'art (entendez la communication bling-bling !)
Cela n'empêche pas que régulièrement de nombreux candidats soient retoqués par la commission de contrôle des comptes de campagne pour avoir enfreint les règles électorales,... mais en attendant quel fabuleux prétexte pour ne plus faire les choses correctement.
Avec un rythme de deux élections par an en France et une période électorale critique de six mois,... faites le compte !

Je peux néanmoins servir un super contre-exemple : un service d'administration électronique lancé un 28 février au soir lors d'une année où le 1er mars débutait une fameuse période électorale.
Ce service a quand même obtenu un grand succès sans avoir fait l'objet d'une communication adaptée .
Ceci démontre bien que le citoyen attend l'ouverture de nouveaux services lui facilitant la vie alors que la gouvernance pense à sa place (sa place à elle !!!).

On va aussi nous dire que l'on n'a plus les moyens (et quand on les avait, qu'a-t-on fait de mieux ?).
"On ne fait plus rien parce qu'on n'a plus de sous !" : argument implacable obtenu cd'une collectivité, je suis persuadé que l'argument est repris dans les propos de toutes les autres.

Mais comme je suis obstiné, je continuerai à vouloir faire avancer les choses avec les moyens qui seront disponibles.

Il n'est pas nécessaire de disposer de moyens phénoménaux pour mettre en place des services numériques.
Des plans nationaux et des mesures européennes existent, sur lesquels il fera bon de s'appuyer.
Ils permettent de faciliter le développement de solutions autour du numérique, utiles à l'environnement, au tourisme,... tiens tiens ? Est-ce que tout cela ne ferait pas partie des axes de développement prioritaires de La Réunion ?

Mais comment faire pour essayer de l'éviter ?

Oui, vu comme ci-dessus ça pourrait faire mal,... sauf à la condition de ne rien concéder, de ne plus subir, cela en parodiant Georges Clémenceau, "l'économie est trop sérieuse pour la laisser aux mains des politiques" à qui on a attribué la compétence.

La société civile devra jouer pleinement son rôle, les autres modèles montrent trop leurs faiblesses !

Les entrepreneurs innovants, les créateurs de richesse et d'emplois devront imposer leur vision des choses et devront pouvoir s'exprimer pleinement, car ce sont eux les seuls moteurs de l'économie.

Et là nous passerons une bonne année 2015 en ayant préparé l'avenir !

Illustrations gratuites Pixabay.com

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